Hockey sur glace : entretien avec François Faure, capitaine des Sangliers Arvernes

Hockey sur glace : entretien avec François Faure, capitaine des Sangliers Arvernes
François Faure est capitaine de l'équipe depuis plusieurs années. © RVA

Après une saison particulièrement difficile pour les sangliers Arvernes, l’heure est à la préparation pour l’ensemble de l’équipe. Nous avons rencontré François Faure, capitaine de l’équipe afin d’évoquer avec lui la prochaine saison.

C'est un visage bien connu du hockey clermontois. François Faure, capitaine et attaquant emblématique des Sangliers Arvernes revient sur l'année qui a été particulièrement difficile pour le club et sur la prochaine saison.

 

Félicia Dassonville - RVA : Comment s’est passé la dernière saison ?

François Faure, attaquant et capitaine des Sangliers Arvernes : On va dire qu’il y a eu des hauts et des bas. Ça ne s’est pas très bien passé puisque ça s’est fini avec les playdowns. On s’est maintenus, après ça a été, mais on voulait faire les playoffs. On n’a pas réussi à aller là-dessus.

"On s’est maintenus et c’est le principal pour le club."

 

F.D - RVA : Quelles sont les réussites et les défaites de la saison ?

F.F : Je pense qu’on avait un bon groupe. On avait tout pour bien faire, on avait de bons joueurs importés, de bons joueurs finlandais, vraiment un bon noyau. Il manquait quelques matchs clés qu’on n’a pas gagnés et qu’ils nous ont fait basculer du mauvais côté. Il y avait vraiment des bonnes choses à faire, mais ça s’est joué à pas grand-chose.

 

F.D - RVA : Les joueurs finlandais et nordiques, ça apporte un plus ?

F.F : Ils apportent de l’expérience, un savoir-faire, une éthique de travail et ils viennent compléter des bons joueurs français qu’on a, donc c’est un tout. Ils appuient vraiment l’équipe.

 

F.D - RVA : Quels seraient les points à améliorer ?

F.F : C’est surtout le coach qui va les trouver. Il va compléter peut-être au niveau défensif, qu’on soit un peu plus solide défensivement. Je crois qu’on a pris un nouvel attaquant. C’est quelque point pour améliorer les lignes défensives et offensives.

 

F.D - RVA : La saison a été particulièrement difficile, notamment en janvier. Sur les playdowns, vous avez mis un coup d'accélérateur, on peut le dire.

F.F : Oui, exactement, on a perdu le premier match et après, on a tout gagné. On a fini premier de la poule de playdown. Ce qu’on voulait, c’est de faire les playoff pour le club. Ça fait un petit moment qu’on n’a pas connu ça.

"L’objectif l’année prochaine, c’est de faire les playoffs, il n’y aura pas le choix."

 

F.D - RVA : En résumé, ce n’était pas votre année ?

F.F : Oui, c’est sûr. Du moment qu’on ne fait pas les playoffs, ce n’est pas l’année qu’espère le club. Le principal, c’est de maintenir à minima le club en deuxième division, ce dont on a réussi. Pour ça, il faut se féliciter un minimum.

 

F.D - RVA : Qu’est-ce qui a changé depuis votre arrivée dans l’équipe ?

F.F : Beaucoup de choses ont changé. Je suis au club depuis que j’ai sept ans et enseignant depuis 18 ans. J’en ai maintenant 33. J’ai vu pas mal d’entraîneurs. Il y a beaucoup de choses qui ont évolué. On n'avait jamais eu de coach finlandais jusqu'à présent et c’est une éthique de travail différente. C’est une autre façon d’appréhender les entraînements, ils sont plus dans la zen attitude, dans le calme. C’est complètement différent de ce qu’on a pu connaître.

 

F.D - RVA : Par rapport au foot ou au rugby, est-ce que le hockey attire la nouvelle génération ? 

F.F : On a toujours un peu du mal à se faire sa place, surtout chez nous à Clermont-Ferrand. Mais le hockey, a connu sa meilleure audience, toute division confondues, donc ça prend vraiment. Il manque juste un peu de médiatisation au niveau de la TV, mais on reste suivi. Les clubs se battent pour attirer les jeunes à l’école de hockey. Ils ne lâchent pas, il y a quand même du monde dans les clubs. On va dire que ça prend, mais c’est très long.

 

F.D - RVA : Et puis les supporters, j’imagine qu’ils sont là ?

F.F : Tout à fait, on a un bon noyau de supporters qui nous suivent à la maison et sur quelques déplacements pendant la saison. Ça nous fait plaisir.

 

F.D - RVA : Comment ça se passe au niveau des recrutements, il y a des nouveaux noms à nous annoncer ?

F.F : Oui, il y a ce qu’on appelle un manager d’équipe qui gère ça avec l’entraîneur. Ils reçoivent plusieurs joueurs, ils cherchent ce dont ils ont envie. Mais voilà, l’entraîneur fait part au manager de ses besoins en fonction du budget et ils voient ce dont ils ont envie de faire.

 

F.D - RVA : On a fait un peu le compte. Pour l’instant, on est à sept départs pour cinq arrivées. Donc il y a encore des recrutements en cours ? 

F.F : Oui, il y a encore des recrutements, des annonces de joueurs qui n’ont pas encore été faites. Le club est dessus. J’ai souvent le coach au téléphone donc on échange, il travaille bien à ce niveau-là.

 

F.D - RVA : On arrive à convaincre les joueurs de venir à Clermont-Ferrand ? Ce n'est pas la première ville auquel on pense pour faire du hockey. 

F.F : Non, ce n’est pas la première ville, c’est sûr. Après, on promet du temps de jeu pour des joueurs qui n'en ont peut-être pas dans les autres clubs. Certains veulent faire un passage à Clermont-Ferrand pour se relancer un petit peu et après partir ailleurs. Après, c'est sûr que ce n'est pas à Clermont qu'ils vont gagner des cents et des milles avec le hockey. Je pense qu'ils le savent, on arrive à avoir un panel de joueurs qui ont envie de venir à Clermont.

 

F.D - RVA : Et du coup, comment vous vous sentez pour la saison prochaine ? 

F.F : De mon niveau, je me sens bien. On est en préparation hors saison, un peu d’entraînements et de musculations. Et puis on a hâte de reprendre fin août avec l’équipe au complet normalement.

 

F.D - RVA : Et comment se sentent les autres joueurs ? 

F.F : Je suis tout le temps en contact vu que je suis capitaine. J’ai une relation un peu plus poussée. On échange avec certains arrêtés ou partis et puis surtout avec le coach. On se tient régulièrement au courant de l’équipe. Je pense que les gars qui vont arriver ont aussi hâte de reprendre et d’être fin août pour découvrir tout le monde.