Votre ville : CLERMONT-FERRAND | Changer de ville

En immersion dans le Centre de Supervision Urbain de Clermont-Ferrand

En immersion dans le Centre de Supervision Urbain de Clermont-Ferrand
Au total, plus de 120 caméras sont installées dans Clermont-Ferrand © Xavier G. - RVA

Depuis plusieurs années, la ville de Clermont-Ferrand a renforcé son dispositif de vidéosurveillance. Plus de caméras, recrutements d'agents... Comment se déroule la surveillance urbaine derrière les écrans ? Immersion dans le seul centre de surveillance urbain d'Auvergne.

Au cœur de Clermont-Ferrand, la ville s'est dotée, depuis quelques mois, d'un outil pour assurer la sécurité de la métropole : un Centre de Supervision Urbain. Ouvert de 9h à 1h du matin, celui-ci a pour mission de repérer des infractions, des délits, mais aussi d'aider les forces de l'ordre sur le terrain. Le CSU est là pour lutter contre l'insécurité dans la métropole clermontoise. Et la mairie compte bien le développer : deux nouveaux agents de surveillance seront recrutés d'ici à la fin de l'année et huit nouvelles caméras seront installées dans la ville.

Nous nous sommes rendus dans le Centre de Supervision Urbain pour y découvrir son fonctionnement.
 

Le CSU qu'est-ce que c'est ?

Le Centre de Supervision Urbain exploite les images des caméras de vidéosurveillance installées au cœur de Clermont-Ferrand. Il peut aussi piloter les caméras situées dans les zones d'activités économiques (ZAC) de la métropole comme à La Pardieu / Aubière ou prochainement à Lempdes et Pont-du-Château. 120 caméras sont installées dans la ville. À cela, s'ajoutent 193 caméras réparties un peu partout sur la métropole.

Mais attention, le CSU ne peut pas tout se permettre. Un comité d'éthique a été mis en place pour s'assurer que la vie privée des habitants n'était pas engagée. Lorsque l'on regarde les caméras du centre, on remarque que les façades des habitations sont très grossièrement floutées. Impossible donc de voir ce qui se passe dans un jardin ou un appartement.

"Nous sommes là pour surveiller la voie publique, pas pour avoir une curiosité sur le domaine privé"
Lionel Monteilhet, responsable du centre de surveillance urbain

Le centre de surveillance de Clermont-Ferrand est unique en Auvergne car "toutes les communes n'ont pas les moyens d'avoir un tel dispositif avec des agents derrière les caméras" précise Lionel Monteilhet.


Place de Jaude, Victoire, Gaillard ou Ballainvillier, l'hypercentre de Clermont-Ferrand est quadrillé de caméras © Xavier G. - RVA
 

Au cœur du centre, les yeux rivés sur les écrans

Pour assurer cette mission de sécurité, le centre peut compter sur six agents à plein temps. Parmi eux, Jacques, opérateur vidéo depuis 2023 au CSU dont le "travail est amené à surveiller les mauvais comportements, les stationnements, etc.". Pour contrôler les zones, l'opérateur sélectionne l'une des caméras et peut observer l'environnement de son champ de vision à 360 degrés.

Grâce à un joystick, Jacques peut contrôler chaque caméra en temps réel © Xavier G. - RVA

En zoomant, les opérateurs du centre peuvent voir avec précision les passants : couleurs des vêtements, démarche, signe particulier. Une fois l'incident repéré, Jacques va prévenir son supérieur, qui le signalera à la radio des policiers présents sur place. Selon lui, "c'est un bon outil pour réduire le temps d'intervention".
 

Une course-poursuite en direct

Lors de notre tournage, la radio du centre s'active. À l'autre bout du talkie-walkie, des agents de police prennent en chasse un véhicule. "Une Citroën C3 de couleur verte" peut-on entendre, alors que la sirène du véhicule de police résonne dans le centre. Les forces de l'ordre se situent sur le Boulevard Lafayette, les opérateurs tentent immédiatement de repérer la course-poursuite.

Sur les douze derniers mois, le Centre de Supervision Urbain a recensé plus de 5.000 interventions. L'un des comportements les plus repérés par les opérateurs du centre, c'est l'alcoolisation pouvant entraîner des incivilités, de la violence, des délits".

"La vidéosurveillance ne va pas faire baisser la délinquance, ça serait trop facile.
C'est un des maillons de la chaîne qui permet d'accompagner les agents sur le terrain."

Lionel Monteilhet, responsable du centre de surveillance urbain