C'est une véritable bataille politique qui ébranle la vie de Mur-sur-Allier (Puy-de-Dôme). Commune nouvelle après la fusion de Mezel et Dallet, il semblerait que les habitants de chaque commune n'ont jamais accepté le fait de partager la même ville.
Depuis la fusion en 2019, de nombreux services sont restés divisés. À leurs entrées, les panneaux sont bien distincts, tout comme leur organisation. Deux mairies, deux clubs de football, deux comités d'organisation des événements... Preuve en est, Mur-sur-Allier n'a pas de gentilé officiel pour sa commune, chacun ayant gardé ses noms de Mezellois et Dalletous. Signe d'une fracture entre les deux communes qui existe depuis toujours et qui n'est pas près de s'arrêter.
Pinacle de cette mésentente, 16 élus de la majorité sur 21 ont démissionné de leur poste au conseil municipal. Causant ainsi la destitution du maire de Mur-sur-Allier, Jean Delaugerre. Mais alors, que s'est-il passé pour en arriver là ?
Majorité et opposition fustigent le maire
Dans des bulletins municipaux, que RVA a pu se procurer, les élus de la majorité et de l'opposition torpillent le maire de Mur-sur-Allier, Jean Delaugerre.
Du côté des élus municipaux, un tract dénonce "des désaccords et l'absence de possibilité de discuter avec Monsieur le Maire". Cette "impossibilité de travailler" aurait conduit à la démission de la majorité des conseillers, adjoints et délégués au maire.
"La situation était complètement bloquée et affectait de fait le bon fonctionnement de la commune".
Tract de "Une nouvelle équipe pour une nouvelle commune"
De l'autre côté, le groupe d'opposition "Ensemble pour Mur-sur-Allier" s'attaque directement à l'élu Mezellois / Dalletous. Ils dénoncent notamment "les grands projets abandonnés, des subventions perdues" mais aussi et surtout, le manque de débat et de considération pour l'opposition.
"Les conseils municipaux ont été réduits à quelques minutes. Notre parole n'était jamais entendue".
D'après les élus d'opposition, la mairie aurait déclaré moins d'habitants que le nombre réel de la commune. 200 de moins en 2023 et plus de 300 en 2024. Une erreur qui aurait fait perdre 652,52€ par habitant à Mur-sur-Allier.
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Des élections en décembre
Face à la démission d'une grande majorité des élus municipaux, Jean Delaugerre se voit destituer de ses fonctions. En conséquence, de nouvelles élections municipales anticipées se dérouleront le 8 décembre pour le 1ᵉʳ tour et le 15 décembre pour le 2ᵉ tour. Un vote en 2024, qu'il faudra recommencer dans 15 mois avec les élections municipales au niveau national prévues en mars 2026.
Et malgré ces nouvelles élections à Mur-sur-Allier, pas sûr que cela calme les tensions politiques entre Mezel et Dallet.
