C'est un véritable réseau de "chasseurs de pédophiles" que les forces de l'ordre ont réussi à démanteler. La semaine dernière, trois hommes ont été interpellés, l'un d'eux est originaire de l'Allier. Les suspects sont accusés d'avoir enlevé, séquestré et torturé des personnes décrites comme "pédophiles" d'après le journal L'Est Républicain. Des pièges tendus à des hommes via les réseaux sociaux et les applications de rencontre. Leur mode opératoire été bien rodé.
Des centaines de photos et vidéo
C'est via la messagerie cryptée Telegram que les agresseurs organisait leurs guets-apens. Dans la conversation, crée en juin 2024, tout y est : les sites et applications où se trouveraient des pédophiles présumés, mais aussi des photos et des vidéos d'une jeune fille pour se faire passer pour elle. Dans la même conversation, des vidéos montrent des scènes de violence et d'humiliation infligées aux hommes victimes.
Dans leurs recherches, les enquêteurs sont remontés jusqu'à trois hommes. Ils sont soupçonnés d'avoir incité des membres du groupe à se faire passer pour des jeunes filles mineures. Avec l'objectif d'attirer des hommes majeurs, présentés comme de potentiels pédophiles.
"Obligé de laper le sol"
L'une des victimes, un homme de 22 ans, habitant dans le Doubs, a confié aux forces de l'ordre comme il a été piégé. D'après une source de l'AFP, il pensait avoir rendez-vous avec une adolescente de 14 ans, rencontrée sur les réseaux sociaux.
Mais lors de la rencontre, deux hommes l'ont enlevé, "amené dans un bois et soumis à des actes de violences très sévère", selon cette même source, proche du dossier. Les agresseurs présumés lui auraient soutiré sa carte bancaire et ses codes. Le jeune homme a ensuite été déshabillé, roué de coups puis "promené comme un chien au bout d'une laisse, obligé de laper le sol".
Une enquête pour association de malfaiteurs a été ouverte par la gendarmerie de Strasbourg. D'autres victimes et agresseurs sont recherchés.
