C'est une polémique qui prend de l'ampleur. Dimanche dernier, une vidéo publiée sur les réseaux sociaux est partagée par le maire de Clermont-Ferrand. Sur cette petite minute, on peut y voir plusieurs élus clermontois, dont Olivier Bianchi, être écrasé, broyé ou même découpé au couteau. Face à cette violence, générée par une intelligence artificielle, le maire clermontois est sorti de ses gonds et ne veut pas laisser passer cette énième attaque contre lui.
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Aujourd'hui, les élus attaqués dans la vidéo annoncent déposer une plainte contre son ou ses auteurs. Olivier Bianchi a vivement réagi dans un extrait de l'émission C à Vous sur France 5 :
Je me suis senti agressé. Ce n'est pas possible de ne pas se sentir concerné quand vous êtes physiquement mis en cause. Ce couteau qui tranche la tête de mon collègue, ça m'a glacé [ndlr : le député Nicolas Bonnet]. Sur les réseaux sociaux, il y a des gens qui justifient ça ! Ils disent "Oh c'est une plaisanterie, c'est de l'IA, ce n'est pas très grave"... Mais c'est grave parce que ce sont des symboles qui peuvent devenir réalité un jour. Le but, c'est de faire prendre conscience à un certain nombre de personnes, qui sous couvert d'anonymat, le dimanche dans leur canapé, se croient tout autorisé et tout permis.
Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand
Posté, notamment, sur un groupe Facebook d'opposition à la politique d'Olivier Bianchi, l'un des modérateurs de "Saccage Clermont" se dédouane de toute responsabilité dans la création de cette vidéo.
Cette vidéo n’a pas été validée par l’équipe d’administration du groupe SaccageClermont, et son contenu ne reflète pas notre position officielle. Après enquête, le modérateur en question a affirmé avoir partagé cette vidéo sur son compte personnel, en dehors de tout cadre lié à notre groupe. Nous rappelons que l’équipe d’administration n’est pas responsable des contenus publiés sur des comptes personnels, même si ces publications peuvent être interprétées comme associées à notre groupe. [...] Les tentatives de détournement ou d’instrumentalisation de notre mouvement ne nous empêcheront pas de poursuivre nos actions. Ce cas précis permet aussi de montrer aux plus sceptiques que la modération menée est obligatoire et que chaque faux pas sera automatiquement récupéré par notre municipalité.
Philippe Killing, administrateur de Saccage Clermont
