En revenant de week-end, le corps enseignant du groupe scolaire George-Sand à Thiers (Puy-de-Dôme) a eu une très mauvaise surprise. Lundi matin, les professeurs ont retrouvé leurs salles de classe saccagées. Une situation qui n'est pas inédite pour l'établissement scolaire, mais cette fois-ci, les cours n'ont pas pu être assurés normalement.
Face à cette situation, des enfants de l'école primaire ont été accueillis en maternelle, d'autres sont rentrés avec leurs parents. D'après Hélène Boudon, adjointe au maire chargée des affaires scolaires et éducatives, cette décision n'a pas été prise par la mairie ni par l'inspectrice académique.
Des dégâts matériels dans l'école
En entrant dans leur salle de classe ce lundi, les professeurs ont trouvé des pièces sens dessus dessous. Parmi les dégâts observés, des dessins sur les murs avec des représentations de pénis, de fesses et des noms d'élèves. Heureusement, le nettoyage a rapidement permis de retirer les tags. Un tableau blanc interactif a été endommagé et reste inutilisable encore aujourd'hui.
On a passé un cap, les dégâts sont plus importants. La volonté de mettre le bazar est bien plus marquée. Et ça ne plaît à personne.
Hélène Boudon, adjointe aux affaires scolaires et éducatives
À l'infirmerie, des médicaments destinés à des élèves ont été mélangés par les intrus. Et parmi les éléments volés, un téléphone portable a disparu. Après le constat, les classes ont été remises en ordre progressivement et les cours ont pu reprendre normalement le lendemain, mardi.
Des enfants à l'origine de l'intrusion ?
Pourtant, comme pour les sept autres intrusions, aucune effraction n'a été constatée dans l'enceinte de l'établissement.
Les premières constatations des dégâts dans l'école laissent présager qu'ils sont l'œuvre d'enfants connaissant l'établissement. Notamment avec les noms d'élèves inscrits sur les murs ou la présence de chocolat croqué à pleines dents.
C'est la huitième intrusion depuis le mois de juin dans le groupe scolaire George Sand. La ville de Thiers, l'école et l'association EPE63 ont tous déposé des plaintes et des mains courantes. Une enquête de gendarmerie a été ouverte par la brigade de Thiers pour retrouver le ou les auteurs de cette intrusion.
Ça suscite de l'inquiétude chez tout le monde. Par exemple, un enseignant pourrait entrer à l'école, pendant sa fermeture aux élèves, et tomber nez à nez avec un individu. Et quand ça devient récurrent, c'est coûteux et chronophage.
Hélène Boudon, co-première adjointe aux affaires scolaires et éducatives
Une réunion avec les parents d'élèves
Face à la dégradation sans précédent de l'école, la mairie cherche activement où se trouve la faille permettant aux intrus d'entrer dans l'établissement. Si certains suggèrent l'installation de vidéosurveillance, la loi l'interdit dans le cadre du respect de la vie privée.
La ville de Thiers a promis un temps d'échange avec les parents d'élèves pour trouver des solutions, répondre à leurs questions et leurs inquiétudes. En espérant rapidement trouver les coupables et un retour au calme.
