En ce début d'année, le Ministère de la Justice fait le point sur le nombre de détenus incarcérés dans les prisons françaises. Au 1ᵉʳ décembre 2024, 97 372 personnes étaient écrouées en France, contre 91 855 un an plus tôt. Une surpopulation carcérale qui met les établissements pénitentiaires en tension. Et cela n'échappe pas aux établissements en Auvergne.
Le pire taux de la région
Dans le Puy-de-Dôme, le centre pénitentiaire de Riom est en surpopulation avec une densité de 151,6%. Au 1ᵉʳ décembre dernier, il comptait 582 détenus, pour 384 places.
Du côté de l'Allier, au centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure et à la maison d'arrêt de Montluçon, les taux d'occupation affichent 160,3 % (234 détenus pour 146 places) et 172,7 % (38 détenus pour 22 places).
Dans le Cantal, la maison d'arrêt d'Aurillac accueille 91 détenus pour 72 places (126,4 %). Le pire taux d'occupation d'Auvergne-Rhône-Alpes se trouve en Haute-Loire, avec la maison d'arrêt du Puy-en-Velay et ses 60 détenus pour 31 places (193,5 %). Il y a donc presque deux fois plus de détenus incarcérés que de places disponibles.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a récemment annoncé son projet de faire construire des prisons de quelques dizaines de places qui permettraient d'incarcérer les détenus pour "quelques mois, semaines, voire jours". En France, seize établissements ont une densité supérieure ou égale à 200%. Soit le troisième pire total d'Europe derrière Chypre et la Roumanie.
