Après un retard de plus de 12 heures la semaine dernière et la suppression de deux rotations chaque jour, ce début d'année n'est pas simple pour les voyageurs de la ligne Clermont-Paris. Il faut ajouter à cela que la SNCF vient d'annoncer une hausse des tarifs. D'après la SNCF, cette hausse de tarifs sur les trajets Intercités sera en moyenne de 1,9%. Concrètement, le prix du billet pourrait être augmenté de 1 à 7 euros.
Là, c'est la goutte d'eau qui fait dérailler le train pour les habitués de la ligne.
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"Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ?"
C'est la grande question que se pose Stéphanie Picard, porte-parole du collectif des Usagers du Train Clermont-Paris. Habitant à Vic-le-Comte, elle prend l'Intercités pour la capitale au moins une fois par semaine depuis 12 ans. Stéphanie a donc observé, année après année, la dégradation des services sur la ligne. Multiplication des retards, panne en série, projets suspendus... Les problèmes ne datent pas d'hier. Mais aujourd'hui, tout est réuni pour agacer très fortement les habitués de la ligne.
A court terme, on demande le gel des tarifs. On ne comprend pas comment on augmente les tarifs au moment où on supprime un quart de l'offre par jour. Et même pas une semaine après un retard de 12 heures. Il y a un très mauvais sens du timing.
Stéphanie Picard
Pour faire valoir leur désarroi face à cette situation, plusieurs courriers ont été envoyés au gouvernement la veille de l'augmentation tarifaire. Des lettres au Premier ministre, François Bayrou, et au ministre des Transports, Philippe Tabarot. Pour l'instant, pas de réponse. Pour rappel, les Intercités restent une compétence de l'État.
Comme en 2024, le collectif des Usagers du Train Clermont-Paris espère un gel des tarifs pour l'année 2025. Pourtant, le budget de 2024 ayant été reconduit automatiquement suite à la dissolution, cela aurait dû empêcher la hausse des tarifs pour cette année. Peut-être que cela ne concerne pas les mesures exceptionnelles.