À Clermont-Ferrand, un homme a été jugé et condamné à de la prison ferme avec mandat de dépôt différé pour avoir plusieurs fois piégé des chardonnerets de cette espèce, le 9 janvier, des actes graves contre cette espèce en voie de disparition en France.
Un trafic peu commun
C’était en septembre 2022. L’homme, âgé de 47 ans, se trouvait dans des broussailles à La Pardieu, selon les informations rapportées par La Montagne. Le piégeur de chardonnerets est alors repéré en flagrant délit ou presque. Alertés par des membres de la LPO (Ligue de la protection des oiseaux), des policiers de l’environnement découvrent une cage avec un chardonneret chantant en guise d’appât. Le suspect libère rapidement l’oiseau avant de prendre la fuite à pied.
L’homme sera mis sous surveillance pendant plusieurs mois. La perquisition de son domicile a lieu le 27 mai 2024. Les enquêteurs découvrent lors de celle-ci plusieurs indices évoquant un trafic : des tubes de colle forte permettant de piéger les oiseaux, du dissolvant pour décoller les pattes des petits animaux et des filets japonais, utilisés comme pièges à volatiles.
Prison ferme
Le prévenu, défendu par Me Kiganga, a fermement rejeté toutes les accusations, avançant des explications surprenantes. Il a d’abord nié que les oiseaux repérés par l’OFB étaient des chardonnerets élégants, les qualifiant de canaris. Concernant la colle sur les perchoirs, il a expliqué qu’elle servait à éloigner les rats et les cafards. Les filets japonais, quant à eux, étaient là pour empêcher les oiseaux de s’échapper.
Le juge ne sera pas clément envers le quadragénaire au vu de la mauvaise foi de celui-ci. L’homme a été condamné à 18 mois de prison, dont huit fermes, le 9 janvier. Il a également reçu un mandat de dépôt à délai différé et commencera sa peine le 22 janvier.