Mais Olivier Bianchi a souhaité modifier les horaires de convocation, le maire clermontois estimant qu'en débutant le matin, le conseil municipal ne forcerait pas les agents municipaux à faire des heures supplémentaires.
Un sujet qui lui tient à cœur. Le 18 décembre, en ouverture du dernier conseil, Olivier Bianchi demandait le silence et l'installation des élus, et déclarait : "Si on veut essayer de commencer tôt pour ne pas finir trop tard".
Toutefois, à droite comme à gauche, on digère mal de devoir désormais débuter les séances à 8h30 le matin.
Les insoumis ont par exemple rappelé à Olivier Bianchi que tous les conseillers municipaux n'ont pas la possibilité de prendre un jour de congé pour assister aux séances : "Une fois de plus, les conseillers municipaux salariés se voient placés devant le fait accompli, sommés de choisir entre leur emploi et leur mandat. Les seuls élus qui pourront assurer une présence à chaque conseil seraient donc les membres de la majorité, dont l’indemnité est suffisamment élevée pour qu’ils puissent disposer de temps partiels. Près d’un an avant les élections municipales, ce coup de force est un signal des plus inquiétants".
Le principal opposant Julien Bony s'est également lancé dans une tirade pour critiquer la décision de l'édile clermontois : "Ne supportant pas les prises de parole en conseil des élus de l’opposition sans que ceux-ci ne l’aient signalé au préalable en commission, le maire aimerait pouvoir préparer ses réponses et ses éléments de langage en amont. Ne supportant pas que les débats durent trop longtemps en soirée, empiétant sur l’heure du dîner, le maire souhaite raccourcir la durée des conseils pour ne pas sacrifier le rituel du repas et surtout ne pas travailler trop tard le soir. Pour toutes ces raisons, sans concertation, ni avec les services, ni avec les élus, y compris ceux de sa propre majorité, le maire décide seul dans un élan d’agacement de changer l’heure du conseil municipal".
De quoi ouvrir une autre polémique, puisque la mairie a réagi au communiqué de la droite, estimant que le passage sur "l'heure du dîner" relevait de la grossophobie visant Olivier Bianchi. "Ces propos, au-delà de leur caractère insultant, participent à nourrir un climat délétère, en particulier sur les réseaux sociaux, où les moqueries et le harcèlement touchent de nombreux jeunes. Un élu de la République se doit de montrer l’exemple et d’élever le débat, au lieu de sombrer dans de telles attaques personnelles", regrette la Ville de Clermont-Ferrand.
Que ce soit à 8h30 ou à 16h, le prochain conseil municipal clermontois risque d'être tendu.
