Selon lui, la décision aurait été initiée par "un problème de sécurité et les trafics de drogue" : "Nous connaissons bien le site de Clermont Nord. Vous oubliez de citer un sujet sur ce site, le problème de la sécurité et du trafic de drogue", a répondu Guillaume Darrasse lorsque la députée lui a demandé des explications sur les licenciements injustifiés. L’audition avait pour but de justifier ce plan social qui comprend la suppression de 2 400 postes, dont 200 à Clermont.
Ces propos ont suscité l’indignation de l’élue de la première circonscription du Puy-de-Dôme, ainsi que celle d’André Chassaigne, député de la cinquième circonscription. Les deux dénoncent des affirmations "stigmatisantes", "mensongères et inacceptables".
Une insulte aux habitants et aux salariés
Les deux parlementaires dénoncent une tentative de détourner l’attention des réelles causes de cette fermeture. Selon eux, l’insécurité et la délinquance n’ont rien à voir avec la fermeture, mais il s’agirait plutôt d’une stratégie financière orchestrée par la famille Mulliez, propriétaire du groupe Auchan. "Les salariés d’Auchan ne sont pas victimes du trafic, mais d’une stratégie prédatrice", affirment-ils, accusant la famille d’utiliser des "montages fiscaux" pour détourner les profits de l’entreprise dans un communiqué.
La réponse hallucinante et mensongère du PDG d’Auchan sur la fermeture d’Auchan nord à Clermont-Ferrand.
— Marianne Maximi (@MarianneMaximi) January 22, 2025
200 emplois sont menacés chez moi, une vie de quartier anéantie … avec pour seul élément de réponse de la part de la direction, une affirmation malhonnête et vide. pic.twitter.com/iVsaB0a2ph
Le PDG d’Auchan a indiqué travailler avec les autres enseignes de la famille Mulliez pour offrir des alternatives aux salariés.
Une demande d’intervention de l’État
Marianne Maximi et André Chassaigne demandent que l’État exerce une pression sur le groupe Auchan afin de trouver une solution pour l’hypermarché de Croix-de-Neyrat.
En attendant, les élus assurent leur soutien aux habitants et aux salariés de Croix-de-Neyrat, qui se battent pour préserver l’avenir de leur quartier face à ce qu’ils considèrent comme une injustice économique et sociale.