La chambre régionale des comptes vient de publier un rapport sur la gestion du SDIS du Puy-de-Dôme. Malgré des recommandations faites par celle-ci l’année dernière, des problèmes persistent.
Les juges financiers rapportent qu’il existe des difficultés dans la gestion des temps de travail dans le SDIS. En 2022, une délibération avait été prise, pourtant, il existe encore des carences, "la durée légale du travail n’est pas appliquée et reste très inférieure à la norme".
Le recours aux heures supplémentaires est aussi "excessif" avec des dépassements fréquents des 25 heures maximum légales. De plus, le matériel utilisé serait vétuste (parc immobilier et automobile), à cause d’investissements trop dispersés sur les différents centres du département.
Un pilotage insuffisant
Les juges financiers ont fait état de l’aspect administratif, qui n’est clairement pas au rendez-vous : "La plupart des documents structurants l’activité opérationnelle font défaut ou sont devenus obsolètes". Par exemple, le SDACR, un outil utilisé par les services de secours, pour identifier les risques (incendies, accidents, catastrophes naturelles, etc.), date de 2011 et n’a pas été renouvelé depuis. Celui-ci devrait être révisé tous les 5 ans.
Des problèmes financiers
Une grande partie des dépenses du SDIS 63 sont dues aux charges de personnel et salaires (82 %). Des dépenses qui ont augmenté plus rapidement que les recettes du SDIS, dégradant la situation financière jusqu’en 2022.
Les coûts de l’énergie ont aussi eu un impact négatif sur la situation du SDIS en 2022, auxquels s’ajoute des dépenses en équipements non ajustés. Concrètement, ils ont continué d’investir dans du matériel alors même que la situation financière ne le permettait pas.
En conséquence, la dette a donc augmenté de 9,7 % entre 2018 et 2023, à cause d’emprunts d’argent pour couvrir les 30 millions d’euros dont ils avaient besoin.
Recommandations
Afin de répondre aux problèmes énoncés, la chambre des comptes a fait ses recommandations au SDIS. Elle conseille, évidemment, de réviser le schéma de gestion des risques (ce qui aurait dû l’être fait il y a moins de 5 ans), un respect des temps de travail notamment en passant par "un outil de contrôle automatisé" ou encore instaurer un contrôle interne et une comptabilité analytique pour optimiser les ressources. Au total ce sont une douzaine de recommandations qui ont été faites.
