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Auvergne : 5 femmes qui ont marqué l'histoire de la région

Auvergne : 5 femmes qui ont marqué l'histoire de la région

Petit tour d'horizon des personnalités féminines auvergnates marquantes à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.

Ce samedi 8 mars, c'était la journée internationale des droits des femmes. C'est l'occasion de célébrer ces femmes qui se sont battues pour l'égalité de statut, l'égalité salariale, et même plus généralement contre les violences dont elles continuent d'être victimes encore aujourd'hui. Mais c'est aussi le moment pur mettre en avant des personnalités féminines qui ont porté bien haut les couleurs de l'Auvergne ! Car on a de la chance, dans notre région, on a eu de grandes femmes qui ont fait de très belles choses, en faisant connaître la région même au-delà des frontières françaises. On vous dévoile donc notre petite sélection, non-exhaustive, bien entendue.

Germaine Tillion

On commence par une femme à la vie incroyablement remplie : l'ethnologue Germaine Tillion. Une femme née en 1907 à Allègre, en Haute-Loire, qui est la deuxième française à avoir été décorée de la Grand Croix de la Légion d'Honneur. Pour ses travaux, qui s'intéressent notamment à l'Afrique, mais aussi aux musulmans. Mais surtout pour ses divers engagements, elle qui a été résistante et dont la mère a été déportée pendant la deuxième Guerre Mondiale. Une femme de courage, une femme de convictions, contre la peine de mort, qui n'a pas eu peur de s'engager dans des combats dangereux, contre les nazis, mais aussi lors de la période de la décolonisation en Algérie. Elle avait déjà averti il y a plusieurs années que "rien n'est jamais acquis. Notre devoir de vigilance doit être absolu. Le mal peut revenir à tout moment, il couve partout et nous devons agir au moment où il est encore temps d'empêcher le pire". Des années plus tard, évidemment, au vu de l'actualité géopolitique, on ne peut que constater qu'elle avait raison...

Laëtitia Guapo

On change complètement de registre, en partant cette fois vers le domaine du sport ! Avec la basketteuse Laëtitia Guapo, que vous avez pu découvrir cet été lors des Jeux Olympiques. Mais ceux qui suivent de près l'actualité du basket connaissaient déjà "la Guêpe" depuis longtemps : professionnelle depuis 2013, elle s'est rapidement spécialisée dans le basket en 3 contre 3, une discipline particulière, qui demande énormément de cardio et aussi de tonicité. Avec plusieurs médailles d'or à la clé, notamment lors de la coupe du monde de 2022, mais aussi lors de la coupe d'Europe, la même année. En 2020, elle était considérée comme la joueuse numéro 1 mondiale en basket 3 contre 3. Une vraie championne, née à Clermont-Ferrand !

Audrey Tautou

On passe encore à un autre registre et cette fois, direction le cinéma ! Avec une actrice que vous connaissez forcément tous : Audrey Tautou. Au cas où vous l'ignoriez, elle est née à Beaumont, dans le Puy-de-Dôme. Le début d'une success story incroyable, elle qui aura joué dans des films qui figurent parmi les plus grands de ces 30 dernières années : "Un long dimanche de fiançailles", "Da Vinci Code", "Coco Avant Chanel", "Les Poupées russes", mais surtout, "Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain", qui aura fait rayonner la France dans le monde entier. Une actrice formidable, qui sait transmettre des émotions comme peu d'autres.

Sheila

On passe maintenant à la grande chanson française, avec un nom qui est forcément connu des amateurs de musique. Car oui, Sheila est une auvergnate "pure souche", même si elle est née à Créteil. Toute sa famille vient de Salins, près de Mauriac, dans le Cantal, même si elle a dû plus tard quitter la région pour se lancer dans la chanson. Et avec quel succès : elle se fait rapidement connaître en devenant une star en France dès les années 60. Puis elle va réussir à s'exporter mondialement, en collaborant avec des légendes comme Nile Rodgers. 

Michèle André

On termine par une femme qui aura dédié quasiment toute sa vie au combat... pour les droits des femmes, justement. Michèle André est née à Saint-Jacques-d'Ambur, en 1947. Faute de pouvoir finir ses études de droit (à cause du manque d'argent), elle devient directrice d'école pour enfants malentendants à Clermont-Ferrand, puis rejoindra rapidement le Parti Socialiste alors sous la direction de Michel Rocard. Elle va ensuite se "spécialiser" dans la lutte pour les droits des femmes, d'abord dans son parti, puis en devenant secrétaire d'état sur la question, entre 88 et 91, et même présidente de la délégation aux droits des femmes au Sénat. Elle occupera également de nombreuses autres fonctions, notamment au niveau territorial (conseillère générale du Puy-de-Dôme), mais c'est évidemment son combat pour l'égalité salariale qui restera le plus dans les mémoires, et qu'on veut mettre en avant aujourd'hui, en la remerciant pour tout ce qu'elle a fait à ce niveau-là.