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Fermeture d'usines : Michelin annonce la fin de négociations "constructives" avec les syndicats

Fermeture d'usines : Michelin annonce la fin de négociations "constructives" avec les syndicats
Fermeture d'usines : Michelin annonce la fin de négociations "constructives" avec les syndicats © X.GRUMEAU - RVA

Michelin a présenté, après trois mois de discussions, le bilan de ses négociations avec les syndicats concernant l’accompagnement des salariés suite aux annonces concernant les sites de Cholet et de Vannes. L’objectif était d’améliorer les dispositifs initiaux, notamment en ce qui concerne la mobilité et les départs.

Michelin avait annoncé, le 5 novembre 2024, la fermeture de ses usines de Cholet et de Vannes d'ici à 2026, entraînant la suppression de plus de 1200 emplois. Cette décision a été justifiée par une baisse de compétitivité en Europe et la concurrence accrue des fabricants asiatiques. L’annonce a provoqué des tensions et des mouvements de grève.

 

Michelin et les syndicats ont alors entamé des négociations pour les salariés impactés afin de leur permettre d’avoir "une solution adaptée pour construire leur futur parcours."

Des négociations "constructives"

 

Les négociations se sont déroulées sous tension, mais ont été qualifiées de "constructives" par la direction ce jeudi. Le directeur des relations sociales du groupe, Alain Robbe, a souligné l’importance de ces échanges : "Nous avons conscience que les salariés des sites de Cholet et de Vannes ont été éprouvés par l’annonce des projets de fermeture et par l’attente des résultats de la négociation."

Plusieurs mesures d’accompagnement ont été conclues :

  • Mobilité interne : 12% (soit 150 personnes) du personnel a candidaté pour des postes proposés en interne. Ils bénéficieront d’une indemnité brute de 40 000 euros, ainsi que d’une prise en charge des frais de déménagement et d’une aide à la recherche d’emploi pour le conjoint.
  • Retraite : 15% des salariés concernés choisiront de partir à la retraite. Pour eux, une organisation de la transition sera mise en place, avec une rémunération équivalente à 75% du salaire, des aides au déménagement et un rachat de trimestres.
  • Mobilité externe : Les 73% des salariés ayant choisi une mobilité externe bénéficieront de congés de reclassement, de formations et d’indemnités compensatrices.

Les indemnités de départ revues

 

Les indemnités de départ, qui étaient l’un des principaux sujets de discorde entre l’entreprise et les grévistes, ont été revues. Les salariés concernés toucheront l’indemnité de licenciement classique, à laquelle s’ajoutera une indemnité supralégale, revue à la hausse, s’élevant à 40 000 euros bruts, avec une majoration de 1 250 euros par an d’ancienneté. Enfin, une indemnité spécifique pour les employés ayant vécu au moins une mutation sera prévue, allant de 10 000 à 25 000 euros, en fonction du nombre de mutations a été accordée. Cela concerne également les salariés en fin de carrière et ceux en mobilité interne.