Quel match des Clermontois qui ont régalé le Vélodrome durant plus d’une heure dans un Rugby splendide et efficace qui leur a permis de surclasser le champion de France en titre étouffé par le rythme et l’intensité des Auvergnats. Comme ils l’ont prouvé tout au long de la sison, les jeunes ont un potentiel incroyable et ont apporté une fraicheur et un dynamisme qui a mis tout le groupe sur de bons rails… Des rails qui mènent tout droit vers le Stade de France où il disputeront le Brennus aux Toulonnais dimanche prochain. Un grand merci à la Yellow Army a nouveau exceptionnelle du début à la fin de la rencontre, elle aussi a largement remporté son match.
Marseille (Orange Vélodrome) temps ensoleillé, pelouse parfaite, 64 123 spectateurs (record 1/2 finale Top 14). Clermont bat le Racing 92 37-31 (mi-temps : 19-6) Arbitrage de M.Raynal
Clermont : 4 essais de Penaud (18e) et Lopez (27e, 47e) et Lee (64e), 5 pénalités (11e, 33e, 39e, 56e et 61e) et une transformation de Morgan Parra.
Racing 92 : 3 essais de Masoe (70e, 77e) et Tameifuna (80e), 4 pénalités (8e, 23e, 41e et 44e) et 2 transformations de Hart et Masoe.
Carton rouge : Van der Merwe (41e, plaquage dangereux)
Carton jaune : Masoe (52e, jeu dangereux)
Clermont frise la perfection
On se demandait bien quel visage allait avoir Clermont, 15 jours après la finale européenne. La réponse n’a pas trainé, dès le coup d’envoi : Damian Penaud bondit dans les airs et arrache le premier ballon des mains des Racingmen. Après quelques minutes d’observation et une pénalité de chaque côté, les hommes de Franck Azéma emballent le match par leurs courses tranchantes et déterminées. Dominateurs dans les airs et au sol, le Racing n’a pas un ballon et subit les assauts auvergnats. Tout y est : rythme, vitesse intensité, intelligence, Clermont récite le rugby qui lui a permis d’en être là et déborde la défense du Racing par un surnombre amené d’une conquête propre. Damian Penaud à la finition (18e) est à l’origine du second en franchissant une nouvelle fois la ligne défensive des « ciel et blanc ». Le plaquage cassé, Cancoriet se propose en soutien et fait parler toute sa puissance bien relayé par Davit Zirakashvili et Damien Chouly, auteurs tous les deux d’une excellente rencontre. Cela va trop vite pour le Racing puisque Morgan Parra rajoute un coup d’accélérateur dans tous les rucks. Le Racing explose et Camille Lopez en profite pour inscrire un essai le long de la ligne de touche. A la demi-heure de jeu, l’ASM Clermont Auvergne mène de 10 points et va même corser un peu la note dans le sillage de sa mêlée qui obtient une pénalité à la sirène. Clermont tourne sur le score de 19-6 en ayant laissé une impression de puissance et de rapidité remarquable.
Quelle jeunesse, quel plaisir !
Après une mi-temps de rêve, les choses ne peuvent pas plus mal commencer pour les « jaune et bleu » qui sont réduits à 14 dès la première minute du second acte pour un mauvais reflexe qui conduit à un geste dangereux. Double peine puisque Carter claque une pénalité et récidive quelques minutes plus tard (19-12 à la 44e). Dans les tribunes on commence à revoir la demi-finale de la veille, mais les hommes de Franck Azéma ont bien d’autres ressources et repartent à l’assaut du camp du Racing même à un de moins. Bousculé dans l’alignement, au sol, dans les airs, le Racing est à nouveau sous le feu des « jaune et bleu » qui cavalent vers la ligne adverse. Camille Lopez, auteur d’une très grand match, profite de la nonchalance de la défense adverse pour un coup de filou en jouant rapidement une pénalité et en plongeant derrière la ligne d’essai. Le retour espéré du Racing tombe à l’eau et se noie lors de la sortie de Masoe (52e) qui est puni d’un carton jaune. Morgan Parra enchaine deux pénalités qui concrétisent la domination des siens (32-12 à l’heure de jeu). Mais rien ne semble rassasier cette équipe montferrandaise qui avance toujours et encore dans le terrain en déplaçant le ballon en prenant les intervalles et en jouant les surnombres. Sur un contre de Nick Abendanon, bien relayé par un Chouly toujours aussi précieux, le décalage est fait et Fritz Lee, seul en bout de ligne n’a plus qu’à conclure le 4ème essai de la rencontre. A 10 minutes de la fin du match, Clermont mène 37-12 et a les deux pieds en finale. 3 essais inscrits en toute fin de match sur un dernier sursaut d’orgueil du Champion ne change rien si ce n’est adoucir la note.
Pour Clermont : 1.Chaume, 2.Kayser, 3.Zirakashvili, 4.Iturria, 5.Van Der Merwe, 6.Chouly (cap), 7.Cancoriet, 8.Lee, 9.Parra, 10.Lopez, 11.Raka, 12.Lamerat, 13.Penaud, 14.Strettle, 15.Abnedanon.
Remplaçants : 16.Ulugia, 17.Falgoux, 18.Jedrasiak, 19.Yato, 20.Radosavljevic, 21.Fernandez, 22.Fernandez, 23.Jarvis.
Pour le Racing 92 : 1.Afatia, 2.Lacombe, 3.Tameifuna, 4.Grobler, 5.Nakarawa, 6.Lauret, 7.le Roux, 8.Masoe (cap), 9.Machenaud, 10.Carter, 11.Thomas, 12.Laulala, 13.Chavancy, 14.Rokocoko, 15.Dulin.
Remplaçants : 16.Chat, 17.Ben Arous, 18.Carizza, 19.Nyanga, 20.Hart, 21.Talès, 22.Tuitavake, 23.Ducalcon.
