C’est une première en France, un joueur de rugby professionnel qui assigne son ancien club pour avoir négligé sa santé. Les faits remontent à 2015, en demi-finale de Coupe d’Europe contre les Saracens d’abord : après un choc impressionnant sur le terrain, l’ex-2ème ligne de l’ASM est renvoyé au vestiaire pour un test du protocole commotion : "je ne passais pas le protocole, le médecin m’a demandé de m’assoir, d’enlever mes chaussures. Il m’a dit que c’était fini pour la journée. Mais 5 minutes après, il est revenu vers moi et il m’a demandé de rentrer à nouveau en jeu. J’ai fini le match, mais je ne me rappelle pas grand-chose de la fin de la rencontre" avait-il raconté lors de son dernier passage à Clermont-Ferrand pour présenter son livre "Présumé coupable".
La même situation se serait répétée le 2 mai lors de la finale contre Toulon, le joueur avait vomi dans les vestiaires avant de retourner sur le terrain.
Cudmore souffre ensuite de vertiges et de migraines, doit s’arrêter 3 mois et sa carrière prend un autre cap lorsqu’il rejoint Oyonnax.
L’ASM dément toute négligence médicale et conteste la version de son ancien joueur, le protocole commotion aurait été négatif à chaque fois. Le club a réagi par un communiqué publié mercredi soir sur son site internet. Il indique que : "L’ASM Clermont Auvergne qui n’a rien à cacher dans ce dossier ne contestera pas cette demande, bien qu’elle émane de personnes n’ayant visiblement pas la maitrise de ces questions médicales très pointues. Au regard des éléments fournis par le requérant, qui mêlent certains faits et des analyses subjectives, l’ASM Clermont Auvergne, apportera, dans la transparence, tous les éléments factuels et objectifs que pourrait éventuellement solliciter l’Expert désigné. La problématique des commotions cérébrales, très débattue ces derniers temps dans le rugby, n’est pas une préoccupation nouvelle pour le Club".
ASM : Jamie Cudmore assigne le club en justice
L’ex-2ème ligne de l’ASM assigne son ancien club lui reprochant d’avoir négligé sa santé. Par deux fois après un test de commotion, le médecin du club lui aurait demandé de reprendre la partie. L’affaire sera jugée le 3 juillet devant le TGI de Clermont-Ferrand.