Interpellé dans la foulée, le trentenaire devait être jugé en comparution immédiate mais avait demandé un délai pour préparer sa défense. Il a donc été présenté devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, ce lundi 3 juillet. Il était poursuivi pour les faits commis début juin, mais aussi pour une conduite sans permis ni assurance, à Billom, en août 2016 et pour une conduite avec 2,06 grammes d’alcool dans le sang et sous stupéfiants, en novembre 2015.
En récidive pour l’ensemble des délits routiers, Gaëtan L. a été condamné à douze mois de prison ferme. Pour la prise du nom d’un tiers, il a écopé d’un mois supplémentaire.
Durant l’audience, il a tenté de justifier pourquoi il a pris le volant, ce soir du 2 juin, alors qu’il portait à la cheville un bracelet électronique dans le cadre d’un aménagement de peine. « C’est mon ami qui devait conduire, mais il était éméché et dangereux, alors j’ai conduit, a-t-il indiqué. Quand on s’est fait arrêter, c’est lui qui m’a dit de donner son nom. »
Pour Hervé Lhomme, représentant du ministère public, « ce monsieur, qui a 17 condamnations à son casier judiciaire, semble avoir toujours une bonne raison pour contrevenir aux lois ». Il a requis quinze mois de prison, dont cinq assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve.
En défense, Me Antoine Portal a rappelé que son client « s’est tenu à carreau pendant plus de huit mois alors qu’il était à vingt jours d’enlever son bracelet électronique ».
Le tribunal est allé au-delà des réquisitions sur le quantum d’emprisonnement ferme. Et a ordonné le maintien en détention du trentenaire.
Source La Montagne