Submergé d’appels, le centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis) du Cantal, tente de rassurer les automobilistes de l’A 75, venant aux nouvelles. À l’image de cette maman de deux nourrissons s’inquiétant de se retrouver bloquée dans sa voiture. Comme elle, de nombreux usagers étaient piégés, ce lundi après-midi, sur l’autoroute recouverte de neige, entre Massiac et Saint-Flour, plus fortement à hauteur de Coren. Ce qui a provoqué des scènes de pagaille, des véhicules rebroussant chemin à contresens via les bretelles.
Même si l’ambiance est restée « bon enfant » selon Nicolas, Roannais bloqué dans le Cantal un peu plus longtemps que prévu : « Tout le monde est sorti des voitures. On discutait, on se tutoyait, il y avait une certaine forme de solidarité ». Les conditions de circulation sont devenues impossibles à cause des fortes chutes de neige, trois à quatre centimètres par heure dans l’après-midi d’après la préfecture du Cantal, qui parle aussi d’un poids lourd « tombé en rade » sur l’A 75.
Outre les opérations de salage en cours vers 18?h?30, la DIR Massif Central en lien avec la gendarmerie a décidé de lever les barrières de sécurité, à Coren, pour permettre aux véhicules bloqués dans le sens sud-nord de repartir dans l’autre sens. Car au même moment ces voies inverses, nord-sud, de l’autoroute se désengorgeaient. Les automobilistes ont alors pu repartir après plus de trois heures passées à l’arrêt.
Même causes et même peine sur la RN 122 dans le secteur du Lioran. Où le tunnel a été fermé en raison d’un camion qui s’est retrouvé en « portefeuille » sur la chaussée, côté Saint-Jacques-des-Blats, au niveau de l’intersection avec la D 67, devant l’entrée de l’ouvrage. Pour stopper l’engorgement de voitures jusqu’au Lioran, les gendarmes ont dû arrêter et puis filtrer la circulation à hauteur de Thiézac d’abord puis de Vic-sur-Cère. De l’autre côté du tunnel, direction Murat, la situation était plus compliquée. Le conducteur d’un utilitaire, qui n’avait pas d’équipements adaptés à la neige, est resté coincé dans la zone sensible des virages de la cascade. Un bouchon s’est alors formé jusqu’à Laveissière.
Beaucoup de ces usagers en galère déploraient l’absence de chasse-neige au début de l’épisode neigeux. Les agents de la Dir Massif central étaient bien mobilisés, assure la préfecture. « Mais les chasse-neige étaient bloqués derrière des automobilistes arrêtés au milieu de la chaussée pour monter leurs chaînes ». A tout cela, s’ajoutait, sur les deux axes, un grand nombre de voitures pas équipées pour un tel temps. Il a fallu l’aide des gendarmes pour permettre aux agents de s’extirper des bouchons pour assurer le déneigement. Et rétablir la situation en début de soirée.
Source La Montagne