La communauté d’agglomération souhaite réduire de moitié la consommation d’énergie de son territoire et en produire autant qu’il en consomme en 2050. Une utopie écolo ? En tout cas, Vichy communauté veut y croire. Son projet de transition, inscrit dans la démarche Territoire à énergie positive (Tepos), s’appuie sur un diagnostic : les 38 communes et 83.500 habitants consomment 2.500 GWh par an pour chauffer leurs logements et bâtiments publics, se déplacer, faire fonctionner leurs entreprises… La facture totale s’élève à 240 millions d’euros.
« On veut diviser ce chiffre par deux en 2050 et atteindre l’autonomie, explique Michel Aurambout, vice-président de Vichy communauté en charge du développement durable. Les trois quarts des dépenses énergétiques du territoire sont des énergies fossiles : pétrole, gaz, charbon… Ça vaut le coup de les abandonner pour aller vers des énergies renouvelables. »
Afin d’atteindre ces objectifs, la collectivité évoque plusieurs pistes : installer une centrale au niveau du pont-barrage de l’Allier pour produire de l’électricité (soit un potentiel de 19 GWh par an), implanter une usine de méthanisation afin de transformer les déchets agricoles en gaz (18 GWh), exploiter des réseaux de chaleur bois (195 GWh), développer l’éolien (340 GWh) et le photovoltaïque en toiture (719 GWh).
La collectivité espère mobiliser les habitants sur cette dernière thématique. Ils peuvent, depuis cet automne, tester sur une plateforme web l’éligibilité de leur toiture à recevoir un panneau photovoltaïque et connaître la rentabilité d’une installation.
L’idée de créer une centrale solaire citoyenne, – une société collective pour louer des toits, financer, installer et exploiter des panneaux –, est également à l’étude. Une réunion avec des habitants est prévue le 20 janvier, au Vernet, salle Robert-Devaux. « La collectivité a initié, mais elle n’a pas vocation à porter, souligne Michel Aurambout. Le but est que la centrale gère l’animation, la maintenance, comme une entreprise. »
Source La Montagne