Fonderie de Sept-Fons : rupture conventionnelle collective envisagée

Le recours à la rupture conventionnelle collective par le groupe Peugeot-PSA pourrait concerner une quinzaine de personnes, à la fonderie de Sept-Fons.

Le recours à la rupture conventionnelle collective souhaité par le groupe Peugeot-PSA passera par la fonderie de Sept-Fons.

Michel Lafaye, délégué central FO du groupe PSA et secrétaire du comité d’établissement du site de Sept-Fons, qui emploie environ 500 salariés à Dompierre-sur-Besbre, dans l’Allier, a participé à une réunion de négociation hier, avec la direction, sur le site de Poissy.
Le groupe Peugeot-PSA a proposé à ses syndicats un projet de suppressions de 1.300 postes selon la procédure de rupture conventionnelle collective mise en place par la loi Travail (Le décret d’application des ordonnances de la loi Travail a été publié le 22 décembre).

Le projet final doit être présenté aux syndicats en comité central d’entreprise le 17 janvier, avec application dès février en cas d’accord majoritaire avec les représentants du personnel).

« Ce recours à la RCC ne nous inquiète absolument pas. Ces suppressions de postes, ce sont des départs volontaires. La RCC proposée par PSA n’est pas du tout un plan de licenciement. Ce sont des mesures populaires, que certaines personnes attendent », déclare Michel Lafaye.

Le syndicaliste bourbonnais rappelle que 17 CDI ont été embauchés à Sept-Fons en 2017, et une vingtaine d’alternants. « La transformation de l’entreprise entamée en 2016 (nouvelle activité d’usinage) se poursuit et l’on prévoit une hausse d’activité, notamment avec l’arrivée d’Opel dans le groupe.  

Sur Sept-Fons, une quinzaine de départs sont envisageables dans le cadre de cette RCC, mais nous réclamons 30 nouveaux CDI », analyse Michel Lafaye. Dans un tract, FO-PSA qualifie le battage fait autour de ce projet de rupture conventionnelle collective de « tempête dans un verre d’eau ».

Ce n'est cependant pas l'avis de Nicolas Goulinet, délégué du personnel et secrétaire du syndicat CGT-PSA. « C'est un projet groupe, avec 1.300 départs par le biais de la rupture conventionnelle collective et 900 départs en congés seniors. Nous sommes bien concernés, la fonderie de Sept-Fons sera bien impactée par cette nouvelle disposition du code du travail. Je ne peux pas dire combien de gens partiront, mais on n'est plus que 521 alors que nous étions 798 en 2006. Nous avons perdu 39 emplois en 2017, pour 14 CDI embauchés. Nous sommes bien sûr très inquiets par rapport à une augmentation de la précarité, qui concerne un ouvrier sur quatre au plan national, avec 8.000 intérimaires». 

Source La Montagne