Sur les quatre hommes poursuivis pour une série de vols de véhicules, commis en 2014 et 2015, deux comparaissaient détenus, un libre (mais actuellement sous bracelet électronique) et le quatrième ne s'est pas présenté à la barre, jeudi, à Clermont-Ferrand.
Les prévenus font partie d'une équipe « à tiroirs », démantelée par les gendarmes de la brigade de recherches de Clermont-Ferrand et ceux du groupe de lutte anti-cambriolage (Gelac), grâce à « un travail de fourmis », dixit Laure Lehugeur, représentante du ministère public.
Les enquêteurs ont effectué recoupements et prélèvements suite à la recrudescence, en 2014 et 2015, des vols de voitures sur le secteur de Billom et alentours. Essentiellement des Peugeot 405 ou 306 mais aussi des Citroën ZX, Renault Clio ou Opel Corsa. Des véhicules qui ont été la plupart du temps découverts brûlés ou qui n'ont jamais été retrouvés.
Les prévenus ont, durant l'enquêté, reconnu tous les faits qui leur étaient reprochés. Si le plus âgé (27 ans), n'a que deux vols à son actif, les deux autres, âgés de 21 ans, actuellement incarcérés dans le cadre d'affaires à l'instruction, ont été renvoyés respectivement pour cinq et dix vols (ou tentatives puisque certains véhicules n'ont pas démarré). Quant au jeune homme absent, trois vols lui ont été imputés.
Dans ce dossier, les deux plus jeunes sont également renvoyés devant la juridiction des mineurs – avec d'autres suspects – pour des faits qu'ils auraient commis alors qu'ils n'avaient pas encore 18 ans.
Pour la défense d'un des deux détenus, M e Isabelle Moulinot a mis en avant « l'honnêteté » de son client qui « a reconnu dix vols alors que son ADN n'apparaît nulle part ». Pour M e Antoine Portal, avocat du plus âgé, « il faut prendre en compte qu'il a coupé ses attaches avec Billom et qu'il fait des efforts de réinsertion, mentionnés dans le rapport du service pénitentiaire d'insertion et de probation ». Pour le deuxième détenu, M e Portal plaide en faveur d'une confusion de la peine avec d'autres précédemment prononcées pour le même type de faits.
Le tribunal a finalement condamné l'aîné à six mois de prison avec sursis. Son cousin détenu a été condamné à six mois d'emprisonnement ferme. Le deuxième homme incarcéré a écopé de douze mois de prison dont la moitié assortie du sursis. Et pour celui qui ne s'est pas présenté : douze mois dont huit avec sursis.
Source La Montagne