Après l'agression de surveillants jeudi par un détenu islamiste à la maison d'arrêt de Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais, les syndicats de gardiens de prison ont « claqué la porte » d’une réunion à la chancellerie, dans la matinée, samedi 13 janvier.
Un vaste mouvement de grève touche toute la France ce lundi pour dénoncer la violence qui monte au sein des lieux de détention.
Un groupe de manifestants s'était formé, dès 7 heures devant la maison d'arrêt du Puy, à l'appel de l'intersyndicale (principalement FO localement). La plupart des personnels non d'astreinte devaient se relayer sur la journée.
"L'administration ne nous garantit plus une sécurité suffisante" dénoncent-ils dans un tract. Ils réclament "une refonte de la politique pénitentiaire, le rétablissement de la sécurité, une classification des établissements en fonction du profil des personnes détenues, le renforcement de l'autorité des personnels, un recrutement massif et une reconnaissance statutaire et indemnitaire".
André Terme de Force Ouvrière admet : "Nous nous mobilisons par solidarité, même si au Puy, nous ne rencontrons pas les mêmes difficultés que dans les gros établissements". La maison d'arrêt départementale compte 24 personnes au niveau de la surveillance, une demi-douzaine de gradés. En théorie, un nombre suffisant, pour 40 détenus (actuellement) et 35 places, mais c'est sans compter les absences. Pour André Terme : "C'est un petit établissement à taille humaine".
Les surveillants entendaient sur cette journée de lundi, bloquer les entrées pour les intervenants extérieurs et maintenir une grève des parloirs.
Source La Montagne
