La Banque de France appelle l’opération « Projet de refondation ». Pour les habitants et personnel concernés, le déménagement programmé de l’imprimerie de la Banque de Chamalières à Longues, sur la commune de Vic-le-Comte, à l’horizon 2024, constitue un véritable chamboulement.
Un chantier étalé sur six ans, de la conception à la réalisation, qui suscite curiosité et interrogation. En témoigne la centaine de personnes réunies à la salle du Jeu de Paume, jeudi soir, à Vic-le-Comte, pour la présentation du projet. Une présentation suivie d’une session de questions-réponses qui a permis de balayer les sujets.
Pour les employés de la Banque de France, c’est la démolition de logements et autres équipements actuels se trouvant sur le futur périmètre de sécurité qui pose problème. « Ces équipements seront détruits, je le confirme », a indiqué Albert Duarte, responsable du volet immobilier à la Banque de France. Roland Blanchet, maire de Vic, a précisé que des négociations étaient en cours pour remplacer ces équipements. « Ce sont des enjeux financiers lourds. Nous espérons une aide financière de la Banque de France. »
Ces négociations prendront en compte les retombées économiques (fiscales notamment) du déménagement. En termes de population, il est trop tôt, aussi, pour évaluer ces retombées, même si une première étude, détaillée par Étienne Griennenberger, directeur du projet, indique que 63 % des personnels interrogés n’envisagent pas de déménager, 22 % envisageant de le faire, soir une centaine de familles.
« Dans nos réflexions d’investissement, nous intégrons que la commune passera de 5.000 à 6.000 habitants en dix ans », a précisé Roland Blanchet.
Les conditions d’accès et le trafic routier généré par l’arrivée de l’imprimerie à Longues ont également posé question. Là encore, des études préalables doivent être menées avant d’envisager des aménagements, en concertation avec le Conseil départemental. Mais les points chauds sont identifiés, et en premier lieu le pont des Goules.
Concernant l’impact sonore, une habitante de Corent a souligné la nuisance générée par l’actuelle papeterie, craignant que l’imprimerie en ajoute encore. Sur ce sujet également, les représentants de la Banque de France se sont voulus rassurants, indiquant que la nuisance de la papeterie, due à une nouvelle machine, serait résolue dès fin mars, et que des dispositions étaient prises pour que les futurs équipements ne produisent pas de volume sonore excessif.
Enfin, concernant la phase de travaux elle-même, Albert Duarte a indiqué que les entreprises impliquées devraient adopter « une conduite exemplaire » afin de limiter les nuisances.
Source La Montagne