Alors qu’ils descendent du train en provenance de Paris-Bercy, lundi, vers 12h30, deux trentenaires originaires de Guyane, font l’objet d’un contrôle par les douaniers de la brigade de surveillance intérieure de Clermont-Ferrand.
L’un, âgé de 32 ans, vit à Clermont-Ferrand ; le deuxième, âgé de 30 ans habite Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane et explique venir séjourner chez son comparse. Tous deux disent être arrivés la veille à Paris, après avoir pris l’avion depuis Cayenne.
Si la fouille de leurs bagages ne donne rien, les douaniers tiennent à leur faire passer un examen médical. Le résultat des radiographies est sans appel : les deux hommes ont l’estomac rempli d’ovules.
Ils sont immédiatement placés en rétention douanière puis remis aux enquêteurs du service régional de police judiciaire de Clermont-Ferrand. Placés sous le régime de la garde à vue, tous deux restent à l’hôpital jusqu’à mercredi, le temps qu’ils « expulsent » tous les ovules – couramment appelées « boulettes » – qu’ils ont dans l’organisme. L’un en avait cent cinq dans le ventre, l’autre trente-sept.
Au total, les petits paquets conditionnés représentaient près d’un kilo et demi de cocaïne. Selon les services des douanes, « la marchandise est estimée à plus de 107.000 euros sur le marché illicite de la revente au détail de stupéfiants ».
Les deux trentenaires seraient des « mules », c’est-à-dire des personnes recrutées pour transporter la drogue – « in corpore » dans ce cas précis – moyennant rémunération.
Ils doivent être tous les deux présentés, ce vendredi matin, au parquet de Clermont-Ferrand, qui décidera de leur sort judiciaire.
Source La Montagne