C'est avec un appareil de traitement par ultrasons focalisés que les opérations ont eu lieu. Une nouvelle technique moins invasive. Le professeur Sébastien Crouzet, urologue à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon, était ce jeudi 22 mars 2018 aux côtés de ses confrères, les docteurs Pascal Métois et Jacques Largeron de la Clinique Bon Secours du Puy-en-Velay afin d'effectuer la première opération par ultrasons focalisés dans cet établissement. Les deux patients, âgés de plus de 60 ans, atteints de cancers de la prostate, ont été opérés avec succès.
L'appareil utilisé est le "focal one", un appareil médical mis au point par une société du Rhône, en partenariat avec l’hôpital lyonnais Edouard Herriot. De la taille d’un brancard, deux mètres sur un mètre environ, il est en service depuis 2013.
Une technologie innovante, qui permet, à l'aide d'une sonde placée à travers le rectum, de cibler la tumeur. La zone cancéreuse est ensuite brûlée, bombardée d'ultrasons. Cette technique permet entre autres, d'atténuer les effets secondaires de l'opération de la prostate que sont l'impuissance et l'incontinence.
Ce type de traitement ne s’adresse qu'aux patients atteints d’un cancer localisé dans la glande prostatique.
Actuellement près de 80 centres de soin en France et dans le monde sont équipés de cet appareil. La clinique Bon Secours sera le deuxième établissement à en disposer en Auvergne, le sixième dans toute la région. A savoir que cet appareil sera partagé avec d’autres sites du groupe auquel appartient l’établissement Ponot.
Le cancer de la prostate, qui provoque plus de 8 000 morts par an est le plus fréquent et l'une des premières causes de mortalité des hommes. Le professeur Crouzet explique que ce traitement par ultrasons est un atout de plus pour le médecin, en complément de la chirurgie, de la radiothérapie et de la cryothérapie notamment.
Utilisé en première intention ou comme un traitement de rattrapage après un échec, il peut aussi servir pour des récidives. Il permet aussi une prise en charge moins lourde du malade, l’intervention ne durant qu’une ou deux heures et pouvant se dérouler sous forme ambulatoire.
Toujours en phase d’innovation, "Focal One" n’a pas encore été validé par la Sécurité Sociale. L’intervention est donc à la charge des établissements. A l’avenir, d’autres pathologies pourraient être traitées par cette méthode d'ultrasons, tels les cancers du pancréas ou les glaucomes notamment.
Source France 3
