L'auto-stoppeur s'est présenté à la barre, en s'excusant envers sa victime. L'homme, âgé d'une trentaine d'années et habitant de l'Aveyron, a déclaré que cet acte découlait directement d’une dispute avec son épouse, de sa dépendance à l’alcool, au cannabis et à la cocaïne, ainsi que d’une enfance, qu'il qualifie lui-même de catastrophique.
Le jour des faits, l'homme, armé d'un cutter, force l'automobiliste qui vient de le prendre en stop à lui donner de l'argent. Pour la somme de 200 euros. Le conducteur refuse et se réfugie dans un autre véhicule, arrêté sur l’aire de covoiturage d’Espalem. L’auto-stoppeur vole alors la voiture de sa victime, puis l’abandonne à la sortie de la ville pour fuir à travers champs. Quelques heures plus tard, il est interpellé par les forces de l'ordre, à la lisière du bois. Il ajoute que cet acte était un appel au secours, et désormais, il est prêt à se faire aider.
Une peine de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, a été requise par le représentant du parquet du Puy-en-Velay. Ce dernier a tenu compte de l'état anormal de l'agresseur mais regrette que le prévenu, demandant le pardon, écarte sa propre responsabilité.
Le tribunal Ponot a condamné l’auto-stoppeur à trente mois de prison dont dix-huit assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve. Pendant deux ans, il devra, de plus, respecter plusieurs obligations. Parmi elles, travailler, se soigner, ainsi qu'indemniser sa victime. À l’issue de l’audience, il a été reconduit en prison pour purger sa peine.
Source L'Eveil
