Difficile d'imaginer un bal populaire, une fête de village ou une soirée de mariage sans avoir entendu un morceau de Gilbert Montagné. Après une carrière de plus de 5 décennies et des chansons que toutes les générations connaissent, le chanteur reste une icône de la musique. Mais aujourd'hui, l'un de ses plus grands succès, "On va s'aimer", fait l'objet d'une controverse. En effet, on vient d'apprendre il y a quelques jours que la justice avait estimé que ce morceau phare était en réalité le fruit du plagiat de la chanson "Une fille de France". Si le verdict a été rendu la semaine dernière, les auteurs du morceau ont décidé de prendre la parole pour livrer leur version des faits.
Gilbert Montagné, frileux "L'affaire est toujours en jugement"
Evidemment, c'est peu dire que Gilbert Montagné prend sa condamnation plutôt mal. Car une condamnation pour plagiat, ça laisse une sacrée trace sur votre CV, quoiqu'on en dise, et ça vous coupe aussi des bénéfices énormes générés par un tube du calibre de "On va s'aimer". D'ailleurs, le chanteur n'est pas le seul à avoir été condamné par la décision de la cour d'appel de Paris, puisque Didier Barbelivien, qui a écrit le morceau, a lui aussi été reconnu coupable, et a décidé de se défendre dans une déclaration auprès de l'AFP :
"Je suggère à tous ceux qui le veulent bien d’écouter les deux œuvres pour se faire leur propre opinion. Si vous écoutez les deux, vous allez tomber de l’armoire."
Son avocat n'a lui non plus rien lâché dans ses déclarations faites à la presse et on imagine qu'ils ont tous envie de continuer la procédure et de se pourvoir en cassation :
"En cinquante ans de métier, je n’avais jamais vu pareille aberration. L’affaire est loin d’être terminée, ni en Italie ni en France. D’autant que M. Barbelivien a ses droits d’auteur bloqués sur les deux chansons depuis une décision italienne de 2015."
Gilbert Montagné a lui fait une timide déclaration à la presse, en disant simplement que "l’affaire est toujours en jugement, je ne peux la commenter", ce qui montre que lui aussi compte bien continuer le combat judiciaire.
Quant à nous, on ne saurait pas trop dire si oui ou non il y a eu plagiat, un terme qui renvoie à des critères légaux qu'on ne connait pas. En ayant écouté les deux morceaux comme Didier Barbelivien l'a suggéré, on retrouve en effet quelques similitudes au moment des refrains, mais pas beaucoup plus. On vous laisse vous faire votre propre avis !
