Sous le quartier historique de Clermont-Ferrand, même s'il est difficile de les recenser, il existe près de 1.200 caves et la grande majorité sont privées. Ces caves ont toujours fasciné. Dans l'imaginaire collectif, elles seraient reliées entre elles, ou comme les catacombes de Paris, il y aurait des kilomètres de tunnels sous la ville clermontoise... Mais Laure, membre de l'association ACAVIC, est catégorique, "il n'y a jamais eu de moyens de communications entre les caves du vieux Clermont". Même si pendant la Seconde guerre mondiale, des projets pour relier les caves entre elles, pour faire face aux bombardements, ont été imaginés, ces derniers ont finalement été abandonnés, ou "les propriétaires après la guerre ont rebouché leurs caves", nous certifie Laure.
Ces caves sont un véritable patrimoine historique et ont servi également de lieux de stockage pour affiner le fromage comme le Saint-Nectaire ou pour conserver le vin à l'époque. Un patrimoine culturel qu'il faut donc sauvegarder, c'est l'un des objectifs majeurs de l'association ACAVIC, "nous effectuons presque un travail scientifique pour cartographier ces caves", mais aussi de prévention, "si les caves ne sont pas bien ventilées ou aérées il peut y avoir des risques d'effondrement en surface sur la voirie", nous explique Michel, un autre membre de l'association.
Mais pour avoir accès à ces caves, les membres de l'association doivent obtenir l'autorisation des propriétaires : "nous lançons un appel aux habitants qui détiennent des caves sous la butte de Clermont, pour pouvoir pénétrer dans leurs sous-sols, car dans l'immédiat nous avons cartographié près de 300 caves, ce qui est très peu. Nous proposons aussi de faire des expertises en cas de problèmes d'humidité ou de structure".
Plus d'informations sur le site de l'association les Amis des Caves du Vieux Clermont.