On reconnaît la Muraille par son architecture imposante, plus de 300 mètres de long, pouvant contenir un peu plus de 350 appartements. Ce bâtiment a été construit dans les années 50/60, suite à une crise du logement, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Des logements sociaux jugés modernes pour l'époque, mais qui ne répondaient plus aux critères actuels. Des soucis en partie structurels ont donc poussé le bailleur social, Assemblia, à faire le choix de la démolition et cela après plusieurs années d'expertises: "depuis 2010 on a fait un tas d'études pour savoir ce que pouvait supporter le bâtiment en termes de travaux. On est parti de l'hypothèse d'une réhabilitation allant jusqu'à la démolition. Et à chaque fois, on a été confronté à la faiblesse structurelle de l'immeuble", nous explique Cédric Prodhomme, le responsable du service aménagement, réhabilitation et renouvellement urbain, chez Assemblia.
Un projet de démolition d'envergure puisqu'il s'agit de l'un des plus importants d'Europe, avec une particularité, les relogements se sont faits en même temps que les travaux, "les premiers travaux ont commencé début 2021 sur la Muraille quand on continuait à faire des relogements sur le reste du bâtiment". Une phase de relogement qui a débuté en 2017 pour s'achever cet été 2022. "Dans l'ensemble on a tout fait pour que ça se passe dans les meilleures conditions, ce n'était pas une décision facile à entendre pour tout le monde, mais on a mis les moyens pour accompagner au mieux les habitants", souligne Cédric.
Concernant les étapes de démolition, les premiers coups de pelle interviendront sur le bâtiment d'ici début avril 2023 pour se finir l'été 2023. Une fois la Muraille disparue et le terrain remis à niveau, la Métropole de Clemont pourra débuter son projet urbain, à savoir des nouveaux logements et un parc avec une vue panoramique sur la ville de Clermont-Ferrand et ses alentours !