Que ce soit sur les médias ou les réseaux sociaux, de plus en plus d'images montrent des affrontements entres supporters, au sein des stades de foot, et même en dehors. Malheureusement, ces actions sont le fait d'une minorité de personnes qui entachent l'image des supporters ultras, comme nous l'explique Virgile Antoniotti, le président des Nemetum du Clermont-Foot.
"L'image des ultras ne s'apparente pas qu'à ça. Ces débordements sont le fait d'une minorité de personnes sur une minorité de matchs. Il y a des distinctions à faire entre les hooligans, les ultras, des gens isolés, etc. On met tout ça dans le même sac et dès qu'il y a des problèmes, on est souvent pointé du doigt."
Ces problèmes deviennent récurrents que ce soit en France ou à l'étranger, alors le président des utras du Clermont-Foot nous explique quelles en sont les causes et quelles solutions pourraient être trouvées.
"Ça fait des années qu'il y a un manque de communication déjà entres les supporters et les clubs, mais aussi avec la Ligue de Football Professionnel, qui fait la sourde oreille depuis pas mal d'années. Quand on voit l'organisation de la finale de la Ligue des Champions l'année dernière, c'est révélateur de ce qu'il se passe dans les instances. Mais voilà, nous, on lutte pour qu'il n'y ait pas des sanctions collectives comme on peut le voir avec les interdictions de déplacement ou les matchs à huit clos, mais plutôt avoir des sanctions individuelles quand c'est possible."
Pour finir, sur le dernier volet, celui de la Coupe du Monde, certaines grandes villes françaises ont appelé au boycott de cette compétition en ne diffusant pas les matchs sur grand écran. En tant que supporter, Virgile Antoniotti nous explique son ressenti par rapport à ces décisions.
"Le boycott, je trouve ça un peu ridicule. La Coupe du Monde au Qatar a été attribuée il y a de cela douze ans, et à l'époque personne ne s'était offusqué. Les gouvernements et les sélections auraient dû réagir bien avant, pas quelques semaines avant le début de la compétition. On tape encore sur le football, en parlant du Qatar, des conditions de travail des ouvriers, mais là, c'est plus du football, c'est de la politique, de la géopolitique et rien d'autre. Le football n'a rien à voir là-dedans."
Si vous souhaitez plus d’infos sur le groupe des ultras du Clermont-Foot, rendez-vous sur leur page Facebook Nemetum Ultras.
