La lutte contre le VIH/Sida est loin d'être finie. Le constat est accablant, plus de 5000 personnes ont découvert leur séropositivité en 2021, un chiffre par rapport à l'année précédente selon un rapport de Santé Publique France. Mais plus grave encore, c'est la méconnaissance qui entoure la maladie. Alors qu'elle était un enjeu de santé publique majeure dans les années 90-2000, avec de très nombreuses campagnes de sensibilisation, le combat s'est un peu perdu aujourd'hui, notamment étouffé par une autre épidémie, celle du Covid. Et pour cause, l'étude montre que depuis les confinements, le recours au dépistage du VIH a baissé de 13%.
Et pourtant, c'est une épidémie qu'on peut combattre comme le rappelle Jean-Luc Romero-Michel. Adjoint à la mairie de Paris auprès d'Anne Hidalgo, il est le président des Elus Locaux contre le Sida et lutte depuis les années 90 contre la propagation de cette maladie. Il part d'une idée simple et effiicace sur le papier : si tout le monde prend ses dispositions pour se faire dépister et éviter la transmission de la maladie, alors le Sida disparaitra "de sa bonne mort".
C'est notamment pour récompenser les actions de prévention et de sensibilisation que le label "Ville engagée contre le Sida" a été crée. Après Annecy, Toulouse, Lyon ou Montpellier, c'est Clermont-Ferrand qui a été désignée pour recevoir ce label. Jean-Luc Romero-Michel s'est rendu dans la capitale auvergnate le mercredi 12 avril pour décerner ce label et en a profité pour féliciter l'investissement des associations et le soutien des pouvoirs publics.
Lors d'une interview accordée par téléphone, il revient avec nous sur l'engagement des collectivités, la place des jeunes et le besoin de médiatisation. Mais surtout, il partage ce combat d'une vie, qui sera gagné une fois qu'il aura pris fin.