La décision a surpris tout le monde. Le 12 mai dernier, le Conseil Régional a voté en commission permanente la baisse de la subvention régionale accordée au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand, qui reste aujourd'hui la plus grande manifestation consacrée au court-métrage dans le monde. Elle passe de 210.000 euros à 100.000 euros, soit 110.000 euros d'aides en moins sur le budget d'une organisation déjà finie. En effet, cette subvention votée en mai concerne l'organisation du festival 2023, qui a eu lieu du 27 janvier au 4 février dernier. Au moment du festival, les organisateurs ne s'imaginaient pas devoir composer avec une réduction de la subvention régionale aussi forte.
Egalement deuxième plus grand festival de cinéma en France derrière Cannes, le festival de Clermont est aujourd'hui un événément reconnu par la profession et un véritable moteur dans l'industrie du cinéma. De nombreux professionnels notamment des réalisateurs comme Cédric Klapisch ou Robert Guédiguian ont signé une lettre ouverte directement adressée au président de région Laurent Wauquiez. Attaqué de toutes parts sur sa politique culturelle, ce dernier s'est défendu en itnerview et sur Twitter de vouloir installer "un réequilibrage" nécessaire des aides au monde de la culture et de casser "l'entre-soi culturel".
Pour comprendre justement la situation et détailler les conséquences d'une telle décision, nous sommes allés à la rencontre d'Eric Roux, président de l'association organisatrice du festival Sauve qui Peut. A notre micro, il nous confie le travail actuel mené par l'équipe pour chercher des solutions et invite les élus de la région au centre de documentation La Jetée à Clemront-Ferrand, afin de discuter des alternatives possibles.
