Au 5 étoiles à Clermont-Ferrand, une trentaine de jeunes vivent en communauté, se partagent les tâches quotidiennes, apprennent le français ou intègrent progressivement la vie active. Mais ce squat, qui compte une trentaine de places, pourrait bien fermer ses portes. Un avis d'expulsion a été prononcé par la justice à l'encontre du lieu, sans aucune échéance définitivement fixée. La décision survenue en avril dernier, laisse les bénévoles du Collectif Citoyen 63, qui gère le squat, dans l'incertitude. Et pourtant, des certitudes, il y en avait, et elles étaient fortes ces derniers mois.
L'association a participé avec différentes institutions (la ville de Clermont-Ferrand, le Département, la Préfecture du Puy-de-Dôme...) à des réunions autour d'un projet de création d'un centre d'hébergement d'urgence, dédié aux mineurs isolés migrants. Ce lieu, qui emploierait plusieurs salariés, permettrait d'héberger ces jeunes dans des conditions décentes et en faveur de l'insertion sociale, en attendant une régularisation de leurs papiers. Mais si on en parle au conditionnel, c'est que ce projet de Chu est désormais à l'arrêt, avec cet avis d'expulsion. La situation semble donc inextricable pour le Collectif Citoyen 63, qui va devoir quitter les lieux si l'avis s'avère définitif, mais sans solution de repli pérenne pour ces jeunes.
Selon les bénévoles, les risques d'un retour à la rue, avec tous les dangers que cela comporte, sont immenses. Il y a donc du "dépit" et de la "colère" chez Françoise Struss et Eric Urban, deux bénévoles qui nous ont accueilli au sein du squat 5 étoiles. Ensemble, ils nous racontent la vie au squat et nous détaille cet actualité qui laisse poindre de l'inquiétude pour ces jeunes.