Mieux connecter l'aire métropolitaine à Paris. C'est le mot d'ordre d'Objectif Capitales, une association créée en 2018 qui a bien compris quelle était l'épine dans le pied de l'Auvergne. Car si le territoire dispose absolument de tous les atouts d'attractivité en termes d'emploi et de modes de vie, notamment avec des évolutions de travail post-Covid, il conserve encore son chat noir, son sparadrap qui lui colle à la peau : les transports. Le réseau autoroutier est souvent l'argument numéro 1 pour évoquer la desserte de l'Auvergne, mais tout bon territoire qui se développe passe avant tout par le ferroviaire et l'aérien. Sur ces sujets-là, la métropole clermontoise n'est pas en mesure de boxer dans la même catégorie que ses homologues en France.
Souvent considérés comme les oubliés du réseau ferroviaire français, les Auvergnats ont quand même quelques arguments à faire valoir. Et surtout, ils peuvent prétendre à entrer dans le grand plan d'investissement mis en place par le gouvernement. Afin de rajeunir le réseau, entretenir les gares ou encore augmenter le nombre de trains de nuit, la première ministre, Elisabeth Borne, a fait la promesse d'un grand plan de développement du ferroviaire d’ici à 2040. 100 milliards d'euros vont être posés sur la table, en ciblant sept priorités. Pour l'Auvergne, l'objectif est de profiter de cette enveloppe pour que la ligne Paris-Clermont, ou même Clermont-Paris pour les plus chauvins, devienne compétitive.
Dernièrement, c'est même le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez qui a directement adressé un courrier à Elisabeth Borne, sommant à l'Etat de tenir ses engagements, sinon quoi les aides régionales seraient conditionnées. Il a également demandé une baisse des tarifs pour les usagers, comme un signe de dédommagement des différents incidents connus sur la ligne.
Pour évoquer toutes ces problématiques, mais avant tout les perspectives d'avenir pour ce Clermont-Paris, Claude Barbin et Samuel Evrard, membres d'Objectif Capitales, sont à notre micro pour donner leur vision concernant le ferroviaire, mais aussi l'aérien, pour lequel se bat l'association.
