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[PODCAST] SOS Homophobie Auvergne : "La région est plutôt safe mais il reste des cas d'agressions" envers les personnes LGBTQIA+

[PODCAST] SOS Homophobie Auvergne : "La région est plutôt safe mais il reste des cas d'agressions" envers les personnes LGBTQIA+
Nathalie, bénévole et Mickaël Gerard-Depalle, délégué SOS Homophobie Auvergne © RVA

Cette semaine, les invités de la rédaction sont membres de l'association SOS Homophobie. Nathalie, bénévole et Mickaël Gerard-Depalle, délégué sont venus évoquer le rapport annuel, les actions de SOS Homophobie dans la région et les évènements queer à venir.

Comme chaque année, l'association SOS Homophobie dresse son rapport annuel concernant la vie des personnes LGBTQIA+ en France. Et cette année encore, le rapport est alarmant. Le nombre de signalements pour LGBTphobie auprès de l'association a bondi de 38,45% entre 2022 et 2023 passant de 1506 à 2085 témoignages l'année dernière. Un constat que déplore SOS Homophobie et la délégation Auvergne venue nous en parler. Aujourd'hui nous recevons Mickaël Gerard-Depalle, délégué SOS Homophobie Auvergne et Nathalie, bénévole alliée à l'association.

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Les agressions physiques en hausse

Sur l'année 2023, au niveau national, l'association a pris en charge 2085 témoignages liés à des LGBTphobie et recensé 266 cas d'agressions physiques. Les victimes les plus touchées sont âgés entre 35-50 ans (22%) suivis par les 25-34 ans (19%). Ce sont souvent des hommes cisgenre (qui adhèrent au genre assigné à la naissance) dans 19% des cas, suivi par les femmes trans (qui ne reconnait pas dans le genre assigné à la naissance) à 17%. Dans 38% des cas, les agressions se déroulent dans des lieux publics.

Ce sont les hommes gay qui sont les plus touchés par l'homophobie avec 1.079 cas traités par l'association SOS Homophobie. Mais en 2023, ce sont les signalements des personnes trans qui ont connu la plus forte augmentation avec 500 cas l'an dernier.


 

"Vivons libre mais soyons prudents en continuant de vivre"

Pour le représentant Auvergne de SOS Homophobie, Mickaël Gerard-Depalle, cette explosion des agressions envers les personnes LGBTQIA+ est due à plusieurs facteurs mais l'un d'eux est assez clair : "plus les personnes LGBTQIA+ sont visibles et plus elles sont potentiellement la cible de violences". Pour Nathalie, bénévole et mère d'un enfant queer, elle ne comprend pas le comportement de certaines familles : "comment peut-on rejeter son enfant ? Ce qui prime c'est l'amour, les parents doivent faire le travail d'acceptation".

ÉCOUTEZ - Nathalie, bénévole et Mickaêl Gérard-Depalle, délégué SOS Homophobie Auvergne