L'art de l'émaillage sur lave n'est pas nouveau. A la croisée des chemins entre l'art du feu et les arts de la pierre, il consiste à dessiner et peindre sur de la pierre de lave, afin de créer des oeuvres d'art ou bien des produits plus utilitaires comme des plaques de rues ou des tables d'orientation. Mais c'est une denrée rare, puisque la pierre de lave ne se trouve pas partout en France. Osons même dire qu'elle n'est présente que dans le Massif Central, connu pour son fameux paysage volcanique.
il faut par exemple remonter au 19e siècle pour retrouver trace de l'exploitation des carrières auvergnates par Gaspard de Chabrol, préfet de la Seine et originaire de Volvic, pour la réalisation des pavages de trottoirs sur la ville de Paris. Et s'il a été un peu oublié ces dernières années, le métier d'émailleur sur lave n'est pas encore une profession perdue, et elle tend même à revenir en force, grâce à de nouveaux artisans qui veulent faire revivre cet art.
C'est le cas de Coline Lespinasse, qui a crée les ateliers Diynamik et Filhouette à Volvic (63). Passionnée de dessin depuis toujours, notamment en héritage de sa grand-mère, elle a complètement changé de vie en 2021 en lançant sa propre activité. Et pas n'importe laquelle puisqu'elle souhaitait dur comme pierre travailler la lave émaillée, une matière "magique". Aujourd'hui, nous avons ouvert la porte de son atelier pour suivre une démonstration sur pierre. Et aussi pour comprendre pourquoi c'est un art et une profession qui est en perpétuelle évolution.